Les personnes neuro-atypiques

Même si pour l’instant nous nous attardons particulièrement sur le vécu des personnes en déficit d’attention ou titulaires d’un trouble du spectre autistique., de nombreuses situations peuvent être rapporter à d’autres handicaps.

L’art-thérapie et la musicothérapie apportent des bienfaits à tous. Si le langage peut aider à approfondir son raisonnement et organiser ses idées, il n’est pas indispensable à la réussite d’une séance.

Les personnes détentrices de Trouble du spectre autistique

Qu’est ce que le TSA (trouble du spectre autistique) ?

L’autisme est un handicap dont les manifestations sont décrites sous l’intitulé de Trouble du Spectre de l’Autisme (TSA), c’est un trouble neurodéveloppemental. Les premiers signes sont perceptibles avant l’âge de 3 ans.¹ Ces symptômes sont dus à un dysfonctionnement cérébral. Les personnes autistes perçoivent ainsi le monde d’une façon différente par rapport à une personne dite neurotypique. Le TSA (Trouble du spectre de l’autisme) affecte le développement de votre enfant dans :

• la communication (langage, compréhension, contact visuel…),
• les interactions sociales (perception et compréhension des émotions, relations sociales, jeux…),
• le comportement (gestes stéréotypés, intérêts et activités spécifiques et restreints, mise en place de routines, etc.)

Les symptômes sont multiples et leur intensité variable, ce qui fait que chaque personne autiste se situe différemment dans le spectre de l’autisme.

La déficience intellectuelle s’observe à travers des difficultés de raisonnement, d’apprentissage, d’attention, de planification, de mémorisation ou de résolutions de problèmes. Aujourd’hui, une approche évolutive permet de personnaliser l’accompagnement des enfants autistes selon leurs symptômes et leur sévérité

Faire face aux troubles du spectre autistiques :

Actuellement, il n’existe aucun traitement médicamenteux pour l’autisme. Le handicap est donc présent toute la vie, y compris à l’âge adulte. Mais il existe des approches éducatives, comportementales et développementales qui agissent sur les symptômes. Ces interventions sont alors essentielles pour soutenir le développement global de l’enfant.  Et ce même si l’enfant va tout faire pour les éviter.

Les interventions spécialisées et individualisées ont pour objectif de permettre à votre enfant de faire des progrès. La musicothérapie alliée à l’art-thérapie et à l’Olfactothérapie en fond partie.

Les personnes hyper actives et celles qui ont des troubles de l’attention :

TDA/H[1]est l’acronyme de « Trouble Déficitaire de l’Attention avec ou sans Hyperactivité ».² Ce trouble polygénique dû à une constellation de défectuosités dans des milliers de gênes est décrit dès 1798, par Alexander Crichton. En tant que trouble de l’inhibition ce trouble engendre des difficultés à moduler les idées, les gestes, les émotions et les comportements. La difficulté à rester attentif reste le symptôme le plus fréquent tant les ressources attentionnelles sont vite dispersées par des stimuli externes. Ces personnes finissent difficilement leur travail, s’éparpillent, procrastinent et ont des difficultés avec la notion et la gestion du temps.

Qu’elles sont les conséquences du « Trouble Déficitaire de l’Attention avec ou sans Hyperactivité » ?

Ces troubles enclenchent une mauvaise image de soi³ tant la personne peu concentrée est rejetée par les neurotypiques qui n’obtiennent pas les réponses souhaitées au moment souhaité.

L’impulsivité ne permet pas une prise de recul sur l’émotion et sur la façon de les exprimer. Elle est due à une difficulté à canaliser l’énergie mise dans l’émotion.

La mémoire est un muscle. Elle nécessite un entrainement régulier. La concentration est bien entendu indispensable à la mémorisation.

En conséquence, en cabinet j’ai pu observer des difficultés à apprécier le vide, la stabilité et les détails qui sans doute demandent plus de concentration.

Faire face aux troubles de l’attention et à l’hyperactivité ?

Ici je ne parlerai pas de traitement médicamenteux même s’ils peuvent être indiqués à vos enfants.

Plus que tout votre enfant a besoin de RALENTIR pour mieux apprécier.

Votre enfant a besoin du cadre et de limites pour apprendre à mieux s’organiser mais aussi limiter le stress.

Dans cette maladie la gestion des émotions est essentielle ainsi que le renforcement de l’estime de soi. Cela nécessite aussi des exercices où il apprend à se connaitre. L’histoire thérapeutique peut aussi aider.

La mémoire peut aussi être développée dans l’écoute de rythmes musicaux et de reproduction de ceux-ci.

Le silence et la méditation, la vie en pleine conscience⁴, aident à faire baisser le stress, à créer de nouvelles cellules neuronales à augmenter la concentration et à imaginer d’autres façons de faire face à la vie. C’est aussi dans le silence que l’ on peut placer certains concepts appris dans une projection future. Ceci peut-être d’une grande aide autant pour les neurotypiques que pour les neuro-atypiques.

TSA ou TDH/A L’art- thérapie, la musicothérapie et l’Olfactothérapie un levier possible à l’épanouissement de votre enfant et à son intégration sociale.

L’art thérapie permet à la personne neuro-atypique de pouvoir travailler sur :

• La confiance en soi que perdent certains autistes/ TDHA au contact d’autres personnes qui attendent des comportements stéréotypés.
• La compréhension de concepts qui n’existe pas de façon intellectuelle mais plus par l’apprentissage de ce qu’apporte le résultat. En art-thérapie nous travaillons sur l’émotion mais aussi nous produisons des objets concrets. C’est aussi la notion de trace qui est importante.
• La verbalisation des émotions. Monde bien étrange pour les personnes atteinte de troubles autistiques.
• La définition, caractérisation de la matière à travers l’exploitation de matières différentes et de ce que cela inspire à la personne.
• La gestion des émotions et notamment la colère qui peut se faire autrement que par des actes violents et ce même si le chemin peut être long. Dans le même registre, l’art-thérapie peut aider à travers le groupe à reconnaitre l’émotion chez les autres voir à la jouer en fonction de l’impact que l’on veut avoir sur l’autre par le mime par exemple.
• L’augmentation mais aussi la délimitation dans le temps de l’imaginaire afin de trouver de multiples façons de solutionner les problèmes rencontrés. La méditation consciente permet de rester dans le présent tout comme le rythme  et  les déplacements en musique permettent de rester dans le cadre.
• Musiques et histoires renforcent l’écoute.

Cette liste n’est pas exhaustive.

Vous voulez en savoir plus sur le déroulement d’une séance Accueil.

Un trouble neurologique non pris en charge ne peut que s’aggraver avec le temps.

Pour toutes guérisons la motivation étant essentielle, pour aider chaque enfant des séances peuvent être faites en individuel et s’inspirer de leurs centres d’intérêts spécifiques.

Pendant plusieurs mois j’ai collaboré avec Marianne Leroy Neuropsychologue :

1. https://gncra.fr/outils/outils-des-cra/cra-ile-de-france-affiche-quest-ce-que-lautisme/ ↩︎
2. Livre de Pascale de Coster, »Le TDA/H chez l’enfant. Aider mon enfant à déployer son plein potentiel, Edition Mardage ↩︎
3. Livre de Temple Grandin et Sean Barroin « Pourquoi jouer avec les enfants du quartier alors que je voudrais compter les grains de sables ? » ↩︎
4. . Livre de Lidia Zylowska. « Mon programme pour gérer le TDA-H avec la pleine conscience. Edition Deboeck ↩︎